L’Arrêté ministériel n° 2024-217 du 15 avril 2024 modifie la liste des États ou territoires dont les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ou la corruption présentent des carences stratégiques faisant peser « une menace significative » sur le bon fonctionnement du système financier.
Arrêté Ministériel n° 2024-217 du 15 avril 2024 portant modification de l’arrêté ministériel du 8 novembre 2021 (Journal de Monaco n° 8691 du 19 avril 2024)
Afghanistan
Afrique du Sud
Barbade
Bulgarie
Burkina Faso
Cameroun
Croatie
Émirats arabes unis
Gibraltar
Haïti
République démocratique du Congo
Jamaïque
Kenya
Mali
Mozambique
Namibie
Myanmar/Birmanie
Nigéria
Ouganda
Panama
Philippines
Sénégal
Soudan du Sud
Syrie
Tanzanie
Trinité-et-Tobago
Turquie
Vanuatu
Vietnam
Yémen
En gras, sont indiqués les pays ajoutés à la liste des États ou territoires à haut risque.
Les hypothèses concernées
Les personnes et organismes visés aux articles 1er et 2 de la loi n° 1.362 du 3 août 2009 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la corruption doivent définir et mettre en œuvre des procédures leur permettant de déterminer si la transaction qu’elles exécutent implique un pays tiers à haut risque.
A titre illustratif et non exhaustif, ceci comprend les cas de figure suivants :
Source : AMSF, Lignes directrices à destination des professionnels monégasques, V1 2021, p. 54. https://amsf.mc/accompagnement/lignes-directrices-guides-et-guides-pratiques
Les mesures de vigilance renforcées applicables aux transactions impliquant un ETHR
Lorsqu’ils exécutent une transaction impliquant un ETHR, les personnes et organismes assujettis mettent en œuvre les mesures suivantes selon une approche par les risques en prenant en compte les spécificités des opérations :
La réalisation d’un « examen particulier »
En complément des mesures de vigilance précitées, les professionnels assujettis sont tenus de réaliser un « examen particulier » pour toute opération impliquant un ETHR.
Un « examen particulier » est une analyse approfondie de l’opération atypique détectée. Il doit permettre au professionnel de comprendre la justification économique de l’opération et sa légitimité apparente.
L’examen particulier doit être formalisé sous la forme d’un rapport écrit revu et validé par le responsable LCB/FT/CO de l’établissement. Il doit permettre à ce responsable de déterminer si l’opération est suspecte et de décider les suites à donner : déclaration de soupçon, mesures de vigilance renforcées…
Source : AMSF, Lignes directrices à destination des professionnels monégasques, V1 2021, p. 42. https://amsf.mc/accompagnement/lignes-directrices-guides-et-guides-pratiques
Les personnes et organismes assujettis appliquent également des « contre-mesures » adaptées, efficaces et proportionnelles aux risques, dans les conditions précisées par ordonnance souveraine, conformément à la Recommandation 19 du GAFI « Pays présentant un risque plus élevé », selon laquelle les États doivent être en mesure d’appliquer des contre-mesures lorsque le GAFI appelle à le faire.
Exemples de contre-mesures (pour une liste complète des exemples cf. 2 de la Note interprétative de la Recommandation 19 du GAFI) :
Les équipes de Zabaldano Avocats restent à votre disposition pour répondre à l’ensemble de vos interrogations.