Arrêté Ministériel n° 2023-680 du 22 novembre 2023 portant modification de l’arrêté ministériel n° 2021-703 du 8 novembre 2021.
L’Arrêté Ministériel n° 2023-680 du 22 novembre 2023 modifie la liste des États ou territoires dont les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme ou la corruption (ci-après “LCB/FT/CO”) présentent des carences stratégiques faisant peser une “menace significative sur le bon fonctionnement du système financier” au sens de l’article 14-1 de la loi n° 1.362 du 3 août 2009 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive et la corruption.
Afghanistan – Afrique du Sud – Barbade – Bulgarie – Burkina Faso Cameroun – Croatie – Émirats arabes unis – Gibraltar – Haïti – République démocratique du Congo – Jamaïque – Mali – Mozambique – Myanmar/Birmanie – Nigéria – Ouganda – Panama – Philippines – Sénégal – Soudan du Sud – Syrie – Tanzanie – Trinité-et-Tobago – Turquie – Vanuatu – Vietnam – Yémen.
+ Pays ajouté à la liste : BULGARIE.
– Pays retirés de la liste : ALBANIE – ÎLES CAÏMANS JORDANIE – CAMBODGE – MAROC.
Les hypothèses concernées
Les personnes et organismes visés aux articles premier et 2 de la loi n° 1.362 du 3 août 2009 précitée doivent définir et mettre en œuvre des procédures leur permettant de déterminer si la transaction qu’elles exécutent implique un pays tiers à haut risque.
À titre illustratif et non exhaustif, ceci comprend les cas de figure suivants :
Source : AMSF, Lignes directrices génériques, V1 2021, pp. 54 et s. (disponibles sur le site de l’AMSF, Rubrique “Lignes directrices et guides pratiques).
Les mesures de vigilance renforcées
Lorsqu’ils exécutent une transaction impliquant un ETHR, les personnes et organismes assujettis mettent en œuvre les mesures suivantes selon une approche par les risques en prenant en compte les spécificités des opérations :
Les mesures de vigilance supplémentaires
En complément des mesures précédentes, les personnes et organismes assujettis appliquent le cas échéant au moins une des mesures suivantes :
La restriction ou l’interdiction d’activités
Peuvent également être déterminées par ordonnance souveraine des mesures visant à restreindre ou interdire l’activité des personnes ou organismes assujettis avec des entités entretenant des liens avec un ETHR.
Ces mesures peuvent notamment consister à :
Les contre-mesures
Les personnes et organismes assujettis appliquent également des contre-mesures adaptées, efficaces et proportionnelles aux risques.
Ces contre-mesures sont déterminées en considération des risques identifiés par le Gouvernement ou en considération des évaluations et des rapports établis par les organisations internationales et les instances normatives compétentes.
Elles peuvent notamment consister à :
Les équipes de Zabaldano Avocats restent à votre disposition pour répondre à l’ensemble de vos interrogations.